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Canne de bines avec l’inscription « Les “bines” de la CAQ — À table Mme Lebel » sur l’étiquette.

Une campagne sociale pour redresser les conditions de travail des employé.e.s de la fonction publique

Client :
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)

Service offert :

Quand les conditions de travail des employé.e.s de la fonction publique ne tiennent plus la route, on fait notre part pour redresser la situation. Parce que c’est une cause qui nous tient à cœur. Savoir que notre travail peut contribuer à changer le sort de près de 40 000 Québécois.es, dans une économie aussi difficile que celle qu’on connaît actuellement, ça nous fait un p’tit v’lours.

C’est donc accompagné.e.s de notre client, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), qu’on a conçu et lancé une campagne publicitaire à l’échelle provinciale pour dénoncer les conditions injustes auxquelles sont confronté.e.s les ouvrier.ère.s et les fonctionnaires. Deux concepts et deux slogans de campagne qui mettent en lumière chacune des catégories de membres du SFPQ et leurs enjeux respectifs ont été conçus. Le premier objectif? Mobiliser les membres et les inciter à adhérer à la campagne. Le deuxième? Faire bouger les choses.

La campagne s’est déployée en deux phases : (1) à l’automne 2023 et (2) à l’hiver 2024, deux moments chauds de revendications pour le Syndicat.

Bines dans une petite cocotte en céramique.

Phase 1 : Être présent.e.s
sans la jouer trop dur

Novembre 2023, l’heure est aux revendications au Québec. Le Front commun crie fort et est bien présent partout dans le paysage médiatique québécois. Stratégiquement, avec le client, on choisit de s’imbriquer tranquillement dans le décor pour commencer à prendre notre place, mais sans jouer trop dur ou parler trop fort. On veut simplement être présent.e.s. Parce que, d’une certaine façon, les actions du Front commun donnent aussi de la visibilité au SFPQ par ricochet. On choisit donc de jouer en équipe avec lui, de manière non officielle, pour maximiser l’impact de nos campagnes et ne pas nous nuire mutuellement.

Mais comme le SFPQ ne fait pas partie du Front commun, on a déployé nos propres actions et nos propres messages. On l’a joué plus soft dans le ton, mais nos choix de médias étaient tellement précis qu’on savait qu’on n’avait pas besoin de parler fort pour que le message passe auprès de notre cible primaire : la CAQ. On a développé une stratégie médias 100 % numérique qu’on a déployée sur un total de quatre semaines.

Plan de match : bannières placées, avec des messages adaptés, en geofencing sur Propulso pour viser le secteur du parlement de Québec, ainsi que sur Québecor et Google Ads pour démontrer aux membres que leur syndicat est bel et bien là, qu’il entame la défense de leurs droits.

Série de trois affiches « Sans la fonction publique, le Québec est à l’envers » dans le métro.
Manifestants avec une affiche avec la mention « On s’est assez serré la ceinture ».

Phase 2 : Parler fort pour
imposer le respect

Janvier 2024, la présence syndicale dans les médias commence à changer tranquillement. Le Front commun ayant obtenu une « bonne » offre (on pèse nos mots, parce que la situation laisse à désirer, hein, M. Legault!), il se met de côté un peu pour laisser la place aux autres syndicats, dont le SFPQ, pour qu’ils puissent s’exprimer plus fort. C’est à ce moment qu’on a entamé la deuxième phase de la campagne. Cette fois-ci, avec des contenus et un ton beaucoup plus musclés, parce qu’il commençait à être temps que le gouvernement prenne le SFPQ plus au sérieux. On ose communiquer haut et fort le mécontentement face à l’offre RI-DI-CU-LE que le gouvernement fait aux membres du SFPQ. Et, pendant que ceux-ci reçoivent cette offre, M. Legault prend la parole en séance parlementaire pour dire que ses ministres méritent une augmentation de salaire de 30 %, sous prétexte qu’ils.elles sont de bons pères et de bonnes mères de famille… ouin…

La campagne prend donc une tournure beaucoup plus revendicatrice pour r’mettre dans la face de M. Legault le fait que ses actions sont inéquitables. Encore une fois, la campagne se déploie partout au Québec pendant quatre semaines. Mais là, on choisit d’aller à la radio et en affichage.

C’est rare qu’on a l’occasion à l’agence d’utiliser nos rédactions les plus salées. Pas besoin de vous dire que quand l’occasion s’est présentée, on s’est gâté.e.s!! Prenez une minute pour écouter les pubs et entendez par vous-même comment le SFPQ et ses membres en avaient assez d’être cassés et qu’il était temps pour M. Legault de redresser la situation.

Série de trois affiches « Sans la fonction publique, le Québec est à l’envers » dans la rue.

Concevoir et designer une canne
de « bines » remplie d’amertume

Entre les deux phases de la campagne, le SFPQ nous a rappelé.e.s pour penser un cadeau des Fêtes à offrir à la CAQ, plus précisément à la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Mme Sonia LeBel. Le cadeau devait s’insérer dans la campagne, utiliser les mêmes slogans et témoigner du mécontentement des membres face à leurs conditions de travail.

Au départ, le client voulait envoyer une carte de Noël accompagnée d’une canne de conserve. L’idée de la canne était de faire un clin d’œil au fait qu’en l’absence d’une augmentation de salaire, les ouvrier.ère.s et les fonctionnaires seraient obligé.e.s d’avoir recours aux banques alimentaires (OUCH!). À partir de cette idée, on a fait une autre proposition : pourquoi on ne ferait pas d’une pierre deux coups en faisant de la canne de conserve la carte officielle des Fêtes?! Suggestion que le client a acceptée sur-le-champ! Dès le lendemain matin, on partait en conception-rédaction et à l’achat de cannes de « bines » dans les épiceries de Limoilou! Il fallait agir rapidement.

Avec des rédactions cocky, à double tranchant, notre souhait était de faire un pied de nez à Mme Lebel en cette période sensible, les Fêtes. En voici quelques-unes :

« Les “bines” de la CAQ. À table, Mme LeBel »

« Notre patience a une date d’expiration »

« Faible en jugement. Source de mécontentement. 398 ml d’amertume »

« La conserve qui ne prend jamais de valeur »

Les 250 cannes étiquetées à la main ont été livrées aux membres du SFPQ partout au Québec pour qu’ils.elles les remettent en main propre à leur ministre respectif. L’initiative a été un vrai coup de circuit! Elle a été partagée sur les médias sociaux et déclinée en affiches dans les bureaux : on a maximisé la visibilité à petit prix.

Quatre cannes de bines qui tombent du ciel avec l’inscription « Les “bines” de la CAQ — À table Mme Lebel » sur l’étiquette.

La recette gagnante pour une campagne réussie

Le plus beau dans tout ça? C’est qu’on a réussi à développer un lien de confiance inébranlable avec le client. Ça prenait ça pour pouvoir travailler et se réinventer rapidement. Parce que vous le savez peut-être (ou pas), mais les négociations syndicales et les enjeux des membres, ça évolue vite en taaaa. Il fallait être capables de suivre la parade et de s’adapter rapidement, tout en conservant une cohérence dans toutes les actions de la campagne. C’était crucial pour la reconnaissance et la visibilité du SFPQ. Et ça ne se fait pas en criant ciseau… en fait, peut-être!?

Vous aimeriez faire passer un message, vous aussi? Visiblement, c’est dans nos cordes. Pas game de nous contacter.

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